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J’ai appris à pêcher avec mon père dans un petit cour d’eau proche de la maison de vacances. Au bouchon, avec des asticots pour prendre de la friture. Puis il y a quelques années, un copain m’a initié à la pêche au leurre. Un nouveau monde ! Ceux qui connaissent, savent.

J’ai commencé à m’équiper : canne, moulinet, fil et évidemment des leurres ! Sur ce dernier point, le budget monte rapidement. Entre les pertes car accroché, les situations diverses qui nécessitent de pouvoir s’adapter et les poissons qui nous les arrachent (les gloutons !). En commandant un leurre, je me suis trompé de grammage. 21g contre les 7g que peuvent supporter ma canne (ultra light). Alors plutôt que d’en commander un autre, et après avoir vu quelques tutos, je me décide à faire Mon leurre !

Étant en appartement, je n’ai rien pour démarrer. Et confinement oblige, les magasins de bricolage sont fermés. En passant au marché, je récupère des coins de cageots. Ce sera ma matière première. Je recopie la forme du leurre dessus.

Puis je coupe, je ponce pour obtenir la forme souhaitée.

En tortillant du fil de fer, je prépare les attaches qui serviront pour l’armement du leurre.

Je pèse… 1,5g… beaucoup trop léger cette fois-ci. Et puis j’ai un doute sur ces petites attaches. Comment peuvent elles tenir sur un combat avec un beau poisson ? Pour le rendre plus lourd et plus solide je le coupe en deux à la scie à métaux (la scie à bois est trop épaisse) afin de lui mettre un véritable squelette.

On monte à 2g. Je rajoute donc des plombs après avoir évidé les parties les plus ventrues… 4g ! (Sans armement).

Je referme à la colle et ponce pour ajuster parfaitement.

Il s’avère que le copain qui m’a mis à la pêche au leurre est très bon en dessin (c’est son métier..) je lui confie donc ce petit leurre pour une petite personnalisation type ´ablette’.

Le résultat est sympa !

Il ne reste plus qu’à vernir. Pour cela je choisi un vernis epoxy bi composant afin de protéger au maximum le bois et renforcer la solidité du leurre. La difficulté avec ce genre de vernis, c’est l’équilibre des deux composants et le temps de séchage qui nécessite de faire tourner régulièrement l’objet pour permettre une bonne répartition du vernis. Pour vernir je construit donc un cadre à base de pince à linge en bois, les coins sont en cure dent coupés en biais, des petits élastiques pour tenir le leurre et les crochets sont les ressorts des pinces à linges coupés.

C’est parti pour le vernis !

Je l’équipe d’un hameçon double, d’une palette, et voilà le résultat ! 5,5g au total. Parfait pour les lancers !

Finalement après essai, la nage est parfaite ! Très planant à la descente. Subsurface avec une profondeur de nage entre 15-45cm sous la surface. Hâte de taquiner des perches. En conclusion : Super première expérience, finalement très facile.

Les enseignements :

  • Choix du fil de fer —> prendre de l’inox pour éviter la corrosion.
  • Les petites attaches auraient très bien pu tenir en étant fixées avec le vernis epoxy. Le squelette n’est pas indispensable et gêne pour mettre plus de plomb
  • La sous couche en peinture à bien tenue mais pas les motifs au marqueur (pourtant bien sec) qui a bavé avec la pose du vernis. Le choix de la peinture est important.
  • la tour de séchage peut être un plus pour la régularité du vernis mais il est déjà pas mal.
  • Le recollage des deux parties nécessite un simple trait de colle sur le tour. Le vernis fera le reste et cela permettra de laisser des plombs libres pour créer des vibrations.
  • Utiliser du Balsa afin de faciliter le travail.
  • Envisager de piquer les paillettes de la trousse de ma fille pour les mélanger au vernis et ainsi augmenter les reflets sous l’eau.